Psychologie du développement de la personne, cultures et lien social

Membres de l’équipe de recherche :

Ania Beaumatin (Professeur Emérite des Universités)
Frédéric Fourchard (Maître de Conférences)
Marie Huet-Gueye (Maître de Conférences)
Hervé Larroze-Marracq (Maître de Conférences)
Yoan Mieyaa (Maître de Conférences, Responsable de l'axe)
Gesine Sturm (Maître de Conférence HDR)

Elorri Corbin (Doctorante - CDU)
Alexandra Marty-Chevreuil (Doctorante)
Didier Salles (Doctorant)
Julia Da Freitas Girardi (Post-Doctorante)
Julia Da Silva Correia (Post-Doctorante)
Adèle Jolivet (Post-Doctorante)

 

Mots-clés : socialisation / subjectivation / milieux de vie / altérités / affiliations / discriminations / identités / citoyennetés / acts of meaning / récits / approches qualitatives

 

Notre équipe de recherche s’intéresse particulièrement aux processus par lesquels les personnes s’inscrivent dans le lien social, via la confrontation de leurs multiples insertions sociales et culturelles, et la mobilisation de processus de valorisation et de signification au service d’une expérience singulière d’acteur social ou d’être au monde.

Dans le prolongement des travaux menés au sein du Laboratoire Psychologie de la Socialisation, Développement et Travail (LPS-DT), notre équipe s’attache à comprendre et à étudier les modes d’interconstruction entre les processus psychologiques de construction de la personne et les changements sociohistoriques et culturels qui affectent leurs milieux de vie.

 

Inscrites dans une perspective interactionniste - en référence aux travaux de G.H Mead, de Malrieu, ou encore de Wallon – et dans une perspective socio-historique et culturelle – en référence aux travaux de Vygotski, de Meyerson et de Bruner - les études réalisées en son sein visent, à travers une approche compréhensive, à mettre en lumière la dialectique des processus de subjectivation et de socialisation plurielle chez le sujet en développement. Ainsi, le rôle de la pluralité des contextes (éducatifs, culturels, institutionnels) et des milieux de vie (notamment familial et scolaire) s’articule aux différents processus de personnalisation (construction identitaire, identifications, processus de signification, processus d’affiliation, etc.) permettant ainsi d’approcher au plus près la complexité des mécanismes à l’œuvre dans le développement socio-affectif des sujets.

 

Nous cherchons également à analyser comment - à travers ses multiples expériences de vie, les contextes éducatifs, sociaux et culturels pluriels et les diverses temporalités développementales - la personne (enfant, adolescent, et adulte) se construit en tant que citoyen-ne et prend part de manière active à la société qui l’entoure. Ainsi, le thème de la citoyenneté s’inscrit pleinement dans nos intérêts de recherche et la participation à un réseau transdisciplinaire nous fournit l’occasion de spécifier notre perspective en psychologie du développement, et de la confronter à d’autres recherches en Sciences Humaines et Sociales.

Nos recherches portent essentiellement sur les processus psychologiques mobilisés par les jeunes pour exprimer un point de vue sur des valeurs, des représentations de la citoyenneté en lien avec les pratiques éducatives et de socialisation dans lesquelles ils sont engagés. Il s’agit d’analyser les registres de significations à propos de la citoyenneté, à partir de leurs expériences plurielles de socialisation (en famille, entre pairs, dans les médias, dans les loisirs, etc.), relatives à des dispositifs spécifiques (conseil d’élèves, ateliers philosophiques, conseil de vie collégienne ou lycéenne, etc.), ou encore à des engagements citoyens (bénévolat, service civique, manifestation, etc.). Notre approche se distingue de travaux plus anciens sur la socialisation politique des enfants (Percheron, 1993 ; Muxel 2001) ou encore de recherches actuelles d’orientation cognitive sur les notions de compétence ou d’empowerment (Bacqué & Biewener, 2015). Notre modèle se fonde sur la part active du sujet en lien avec ses expériences personnelles et sociales.

L'équipe est actuellement engagée dans deux projets de recherche principaux. Le premier est une recherche collaborative menée avec la Fédération Léo Lagrange sur les dynamiques de harcèlements à l'adolescence et sur le point de vue des adolescent-e-s sur ces problématiques, cette recherche d'une durée de 2 ans a débuté en 2021. Le second projet s'inscrit, au long cours, dans les travaux du réseau REPCITé et se décline en deux axes, un premier sur l'appropriation par les enfants des dispositifs d'éducation à la citoyenneté (principalement les conseils d'élèves), un second sur l'engagement politico-climatique des jeunes.