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Thématique 2 : Cultures, vulnérabilités et processus de socialisation
Publié le 5 février 2013 – Mis à jour le 22 octobre 2025
Ces travaux explorent l’expérience de populations vulnérables confrontées à des situations interculturelles, marquées par des changements socioculturels et une confrontation à l’altérité. Ils s’intéressent au rôle des médiations symboliques, artistiques et culturelles dans les dynamiques de socialisation – personnalisation et de résilience, notamment chez des sujets en situation de migration, de vulnérabilités psychiques et/ou de ruptures du lien social.
Entre 2019 et 2022, la thèse de Julia Da Silva Correia (dir. M. Huet-Gueye et A. Beaumatin) a exploré le rôle de la musique comme ressource symbolique dans des périodes de transition développementale, auprès de soixante personnes en situation de migration. En croisant des modèles de la socialisation (Malrieu, 2003) et des ressources symboliques (Zittoun, 2007), l’étude met en évidence le rôle étayant des œuvres (Meyerson, 1948) dans le développement des sujets engagés dans une transition telle que la migration. Les résultats montrent que : 1) la transition psychosociale migratoire sous-tend un processus de personnalisation même lorsqu’elle est subie ou porteuse de violences ; 2) les pratiques musicales des sujets ne se restreignent pas à celles de leurs milieux d’origine mais sont singuliers ; 3) parmi d’autres ressources, la musique remplit des fonctions d’ordre : émotionnel, symbolique, temporel et social soutenant l’élaboration des changements dont les sujets font l’expérience. Cette thèse a fait l’objet d’un chapitre d’ouvrage (Da Silva Correia, J., Huet-Gueye, M. et al. 2023) et de quatre communications internationales.
De 2020 à 2023, Gesine Sturm et Andrea Tortelli (Institut Convergences Migrations) ont mené une recherche qualitative sur la santé mentale des demandeurs d’asile, aboutissant à un rapport pour France Terre d’Asile (FTDA, 2023) et à une présentation au colloque « Santé mentale des demandeurs d’asile » (Ministère de la Santé, 2024). Gesine Sturm anime également une consultation interculturelle au CHU de Toulouse depuis 2013 et a participé à une évaluation de dispositifs de thérapie transculturelle (EDPT-ADOS). Cet axe a donné lieu à la publication d’un article scientifique (Campos-Ramirez, Sturm, & Moro, 2024). Depuis 2022, elle coordonne un webinaire sur la clinique interculturelle et mène depuis 2024, une recherche sur l’usage de la transe cognitive dans l’accompagnement des personnes atteintes de maladies pulmonaires chroniques (avec le Dr Julien Pernot du CH Métropole Savoie), en tant que pratique culturelle pouvant favoriser de nouveaux rapports au corps et à la maladie.
Démarrée en 2022, la thèse d’Alexandra Chevreuil-Marty (dir. G. Sturm) explore l’influence des croyances religieuses et magico-spirituelles sur la résilience d’étudiants haïtiens confrontés à la crise sociale et politique actuelle, marquée par la menace des gangs armés. Elle vise à mettre en lumière ce qui fait sens pour eux et la façon dont ils se positionnent-ils face à ces adversités dans des contextes et des registres culturels multiples. Pour ce faire, des entretiens individuels narratifs et des focus-group sont proposés. Elle a donné lieu à la publication d’un article (Marty-Chevreuil, A., & Wander, N. 2023) et à trois communications.
Enfin, depuis 2024, la thèse de Sarah Zozor (dir. G. Sturm & Y. Zoldan - UQAC) porte sur les vulnérabilités sociales et psychiques rencontrées par les femmes transgenres dans une société en transformation rapide, en Amazonie péruvienne, ainsi que les mécanismes de résilience qui émergent au sein de cette communauté. Mobilisant une méthodologie qualitative déployée au sein d’un dispositif de recherche-intervention (Ruelland et Rhéaume, 2020) et inspirée par une vision phénoménologique postcoloniale féministe (Ribau, 2005; Mignolo, 2009; Bedoya-Ruiz et al., 2020), elle interroge les évolutions du pouvoir d’agir individuel et collectif dans un contexte de forte transformation sociale, valorisant les savoirs expérientiels des personnes concernées. L’approche internationale met en lumière la diversité des facteurs de protection et d’accompagnement possibles pour ces populations.
Entre 2019 et 2022, la thèse de Julia Da Silva Correia (dir. M. Huet-Gueye et A. Beaumatin) a exploré le rôle de la musique comme ressource symbolique dans des périodes de transition développementale, auprès de soixante personnes en situation de migration. En croisant des modèles de la socialisation (Malrieu, 2003) et des ressources symboliques (Zittoun, 2007), l’étude met en évidence le rôle étayant des œuvres (Meyerson, 1948) dans le développement des sujets engagés dans une transition telle que la migration. Les résultats montrent que : 1) la transition psychosociale migratoire sous-tend un processus de personnalisation même lorsqu’elle est subie ou porteuse de violences ; 2) les pratiques musicales des sujets ne se restreignent pas à celles de leurs milieux d’origine mais sont singuliers ; 3) parmi d’autres ressources, la musique remplit des fonctions d’ordre : émotionnel, symbolique, temporel et social soutenant l’élaboration des changements dont les sujets font l’expérience. Cette thèse a fait l’objet d’un chapitre d’ouvrage (Da Silva Correia, J., Huet-Gueye, M. et al. 2023) et de quatre communications internationales.
De 2020 à 2023, Gesine Sturm et Andrea Tortelli (Institut Convergences Migrations) ont mené une recherche qualitative sur la santé mentale des demandeurs d’asile, aboutissant à un rapport pour France Terre d’Asile (FTDA, 2023) et à une présentation au colloque « Santé mentale des demandeurs d’asile » (Ministère de la Santé, 2024). Gesine Sturm anime également une consultation interculturelle au CHU de Toulouse depuis 2013 et a participé à une évaluation de dispositifs de thérapie transculturelle (EDPT-ADOS). Cet axe a donné lieu à la publication d’un article scientifique (Campos-Ramirez, Sturm, & Moro, 2024). Depuis 2022, elle coordonne un webinaire sur la clinique interculturelle et mène depuis 2024, une recherche sur l’usage de la transe cognitive dans l’accompagnement des personnes atteintes de maladies pulmonaires chroniques (avec le Dr Julien Pernot du CH Métropole Savoie), en tant que pratique culturelle pouvant favoriser de nouveaux rapports au corps et à la maladie.
Démarrée en 2022, la thèse d’Alexandra Chevreuil-Marty (dir. G. Sturm) explore l’influence des croyances religieuses et magico-spirituelles sur la résilience d’étudiants haïtiens confrontés à la crise sociale et politique actuelle, marquée par la menace des gangs armés. Elle vise à mettre en lumière ce qui fait sens pour eux et la façon dont ils se positionnent-ils face à ces adversités dans des contextes et des registres culturels multiples. Pour ce faire, des entretiens individuels narratifs et des focus-group sont proposés. Elle a donné lieu à la publication d’un article (Marty-Chevreuil, A., & Wander, N. 2023) et à trois communications.
Enfin, depuis 2024, la thèse de Sarah Zozor (dir. G. Sturm & Y. Zoldan - UQAC) porte sur les vulnérabilités sociales et psychiques rencontrées par les femmes transgenres dans une société en transformation rapide, en Amazonie péruvienne, ainsi que les mécanismes de résilience qui émergent au sein de cette communauté. Mobilisant une méthodologie qualitative déployée au sein d’un dispositif de recherche-intervention (Ruelland et Rhéaume, 2020) et inspirée par une vision phénoménologique postcoloniale féministe (Ribau, 2005; Mignolo, 2009; Bedoya-Ruiz et al., 2020), elle interroge les évolutions du pouvoir d’agir individuel et collectif dans un contexte de forte transformation sociale, valorisant les savoirs expérientiels des personnes concernées. L’approche internationale met en lumière la diversité des facteurs de protection et d’accompagnement possibles pour ces populations.